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à la santé de Kamille ! ...

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10 septembre 2010

intermède photo : un petit chat !

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26 mai 2007

chapitre 2 : Une semaine ordinaire : le lundi.

ça y est, j'ai enfin un peu de temps pour vous raconter mes aventures. Voici pour commencer une semaine ordinaire en khâgne (enfin, ordinaire non, car normalement en latin le lundi, on a 2h de cours, et là, il s'agit de 4h de version). Je commence par le lundi, les autres jours de la semaine viendront par la suite. StLK.

"Vite ! Estelle, les microfilms ! Récupère les microfilms !

- Mais on ne peut pas laisser Kamille toute seule là-dedans.

- Non, tiens, j'ai le code pour la faire sortir."

Kamille sort avec les bijoux. J'ai les microfilms. Szlavik aide Tachok à marcher. On est sur le pont du bâteau, qui est entrain de couler. Les méchants nous auront bientôt rattrapés. Il faut faire vite.

"Là ! Un canot de suvetage. Sautez !

-Il est six heures : voici le journal, présenté par..."

J'ouvre un oeil. J'ai dû retomber dans mon lit quand j'ai sauté dans le canot de sauvetage. J'étends péniblement mes jambes, j'étire mes bras, je fais craquer mes os des mains et des pieds, et je remue un peu ma tête pour remettre en place mes vertèbres cervicales et mes idées, tout en écoutant le flash d'informations...encore des catastrophes, comme d'habitude. J'éteins la radio, je m'extirpe difficilement de mon bon petit lit douillet, puis je me dirige, l'oeil encore vaseux, dans la salle de bain. Tout en me douchant, je repense à mes aventures nocturnes, à Kamille, uax bijoux, aux microfilms, à Szlavik, à Tachok, aux bandits, au bateau, au canot, je me demande bien comment tout ça va finir...bah, je rêverai la suite cette nuit. Puis je me concentre sur cette journée qui va venir. Un lundi ordinaire. Géo : je dessinerai. Philo : je dormirai. Nourriture : depuis qu'ils ont fait le nouveau self, c'est bon. Mais avec ce prof qui nous lâche toujours près d'une demi-heure en retard, on n'a pas beaucoup le temps de manger, vu qu'on reprend à une heure avec le grec. J'aime bien, le grec. Et en plus, la prof est sympa. Avec elle, on travaille, mais elle sait aussi qu'on n'est pas des machines. Mais après le grec, il y a cette satanée version de latin. A cause de ça, j'ai dû me trimballer le gros dictionnaire dans mon sac, je vais louper "On va s'géner", et je n'aurai pas mon petit cappucino de 17 h 00.

Je vais maintenant dans la cuisine. Flore est toute nénerfs : elle passe son permis aujourd'hui. Benjamin s'amuse à lancer des noisettes avec le manche de sa petite cuillère. Milenko est dans la Lune, comme toujours. Mais soudain, une noisette, lancée avec habileté par Benjamin, plonge dans son chocolat et le tire de sa rêverie.

"T'es malin, toi !" que je dis à Benjamin.

-Oh, ça va, toi, "estrella la puerta", "star the door", "stella la porta"...

-Ahaha, c'est très drôle, répliqué-je, en me moquant, à ces déformations quelque peu spirituelles de mon nom.

- Vous n'avez pas bientôt fini vos gamineries ? intervient brusquement Flore, à bout de nerfs."

Finalement, tout le monde termine son petit déjeuner en silence, on va tous se brosser les dents, on prend nos sacs, et hop ! en voiture. Je me tourne vers Milenko :

"Tu la sens comment, toi, la version ?

- Ah ? Il y a une version, aujourd"hui ?

- Le prof l'a répété jeudi quand on l'a croisé dans le couloir. T'es toujours à des milliers d'années-lumières, toi ... Alors bien sûr, t'as pas ton dico ?

- Bah non...

- Bon, on passera au CDI avant... J'espère qu'il sera ouvert.

- Arrête, me fais pas peur..."

Tout compte fait, la journée s'est déroulée comme prévu, petits dessins en géo, dodo en philo, course pour manger, écoute attentive en grec et saleté de version en latin, avec un dictionnaire pour tout le monde, puisque le CDI était -heureusement- ouvert. Flore est revenue toute fofolle : elle a eu son permis (elle a réussi à bigler sur la feuille de l'examinateur !). On a mangé, on a fait tout ce qu'on avait à faire chacun de notre côté, puis je me suis retrouvée dans le canot de sauvetage avec Kamille, Szlavik et Tachok.

13 septembre 2006

chapitre 1 : pas née à Méliak...malheureusement.

Quelle idée ils ont eue, mes parents, de me faire naître sur cette planète pourrie ! Elle se déglingue de plus en plus, et depuis longtemps déjà, peut-être bien depuis le début, quand on y pense. Rien en fonctionne comme cela devrait pour que tout le monde y vive bien : inondations par ci, sècheresses par là, avec dans les deux cas le même résultat, la mort. Et les Terriens ! à l'image de leur planète à la noix, ils font et ont toujours fait N'IMPORTE QUOI ! Certains se croient supérieurs aux autres parce qu'ils ont des armes, de l'argent, ou même les deux, et se permettent de décider pour et à la place des autres qui n'ont ni l'argent, ni les armes. Et ça se zigouille à n'en plus finir ! Les chefs d'Etat terriens ont une façon très particulière de gérer les conflits : "tiens, ils se battent." "-ah oui, en effet, il y a peut-être un problème." "-ouaip, et c'est mon clan qui a raison, ils défendent mes intérêts !" "-et mes intérêts à moi, alors ? c'est mon clan qui a raison !" "-non, c'est moi !" "-non, c'est moi !" "-mais, euh ! ..." Et les Américains et l'ONU interviennent : "bon maintenant vous arrêtez, c'est pas bien, de se battre, si vous continuez, c'est au coin, le bonnet d'âne sur la tête et pan-pan-cul-cul !" ... Franchement, dites-moi ce qui peut bien différencier cela de la cour de récréation d'une école maternelle ?

Tandis qu'à Méliak, là où est née Kamille, sur une planète très belle nommée Kovalin, le climat est ni trop sec, ni trop humide, jamais en tout cas pour provoquer la mort, même pendant les mois d'Eté en Syryvanésie, le pays le plus sec et le plus chaud de Kovalin. Mais Méliak, la merveilleuse ville de la Petite Source (telle est la signification du nom "Méliak") est une ville du froid, avec de superbes Hivers avec un Soleil magnifique, une Lune énorme, un ciel tout bleu, et un tapis de neige de près d'un mètre de haut... à Reims, on a parfois eu des Hivers comme à Méliak, mais il faut reconnaître que bien souvent, c'est la pluie qui remplace la neige ! Mais revenons à Kovalin : bien spur, la vie n'est pas toute rose non plus, ce n'est pas un paradis, mais c'est surtout en ce qui concerne les habitants, que c'est mieux. Les Kovalinéens sont plus évolués question mentalité que les Terriens. Sur Terre, il faut faire des lois pour obliger les gens à reconnaître qu'une femme est sur le même pied d'égalité qu'un homme (et encore, dans bon nombre de pays, on en est encore à se demander si une femme vaut plus ou moins qu'un singe ou un chien), tandis que sur Kovalin, cette égalité tombe sous le sens : un être humain, quelle que soit sa couleur, quel que soit son âge, quels que soient son physique, son pays, son appartenance à un groupe, sa profession, etc, un être humain en vaut un autre, a les mêmes droits, les mêmes chances, les mêmes devoirs qu'un autre... Non mais je vous le répète, quelle idée saugrenue ils ont eue, mes parents, de me faire naître sur Terre plutôt que sur Kovalin, à Reims plutôt qu'à Méliak ! ...

"-Bon, Estelle, quand t'auras fini d'délirer, t'iras mettre la table !"

Cette parole très "terre à terre" provient de la bouche de mon père, David Laporte, maître nageur à la piscine olympique... Mais, j'ai oublié de me présenter : je m'appelle Estelle Maroussia Laporte Iarovtchik, née (à Reims, et pas à Méliak...malheureusement) le 28 août 1982 à 14 h 28, un samedi (pour me reposer, eh oui, l'après-midi, puis le 29 août c'était un dimanche, puisque le 28 c'était un samedi : futée, non ?). Mon père, je vous l'ai déjà présenté. Ma mère, c'est Elisa Iarovtchik, chauffeur de bus et professeur de danse (il paraît même qu'elle monte ses chorégraphies tout en conduisant !). J'ai aussi une grande soeur qui s'appelle Flore, un petit frère qui s'appelle Benjamin, et un frère jumeau, qui est toujours dans la Lune : c'est Milenko. Oh, j'oubliais mon double, Kamille, celle qui est née à Méliak, sur Kovalin...

"-Estelle ! Nouille moisie ! Pied de vigne ! Tu t'magnes les endosses ? On mange : vient mettre la table."

Ouaip. c'est déjà le deuxième appel. Il est temps que j'y alle.

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